oui alors si tu vas par là il va falloir amener un peu plus de contexte. La répartition gauche / droite dans l'hémicycle constituant lors de la révolution francaise s'est faite tout au début, sur l'une des premières questions abordées : "le droit de véto du roi sur les futures lois qui serait promulguées". A gauche de l'hémicycle ceux qui était contre, les représentants du tiers-états, donc du peuple, à droite ceux qui était pour, donc les potentats de l'ancien régime.
Même si la question posée était effectivement la fin de l'absolutisme, cela revenait surtout à un clivage "conservateur" / "revolutionnaire/pro-changement", comme tu l'as souligné. C'est d'ailleurs un clivage qui est encore attribué aujourd'hui.
Une chose importante qu'il faut saisir avec la révolution francaise, c'est que ce n'est pas une révolution du peuple pour le peuple, ca c'est la lecture romantique que l'on nous a enseigné à l'école. C'est une révolution menée par les bourgeois qui de facto controlaient déjà toute l'économie du pays mais qui étaient toujours barrés par la noblesse dont la domination se justifiait de moins en moins à leurs yeux. C'est donc non pas le peuple qui a pris le pouvoir mais les bourgeois, donc une sous-catégorie du peuple.
Pour en revenir à la répartition droite / gauche, à droite ce n'était pas des libéraux, le mouvement naissait à peine en angleterre (le traité d'adam smith c'est 1776). Ce n'est que bieeeeeeeeen plus tard que la "droite", donc le pouvoir en place si on se réfère à l'assemblée originelle, donc les patrons, se sont mis pour beaucoup à proner le liberalisme, en reaction justement aux véléités régulatrices de la gauche. Mais à ce stade c'est juste à droite de l'hemicycle on veut conserver notre pouvoir donc on vote pour donner un droit de veto au roi qui va continuer de nous soutenir, à gauche on veut le pouvoir, donc ce n'est pas pour laisser un droit de véto à l'ancien régime.
A gauche non plus ce n'était pas des libéraux. Il s'agissait de mettre en place un nouveau pouvoir, tu crois sincèrement que les personnes présentes étaient pour le laisser-faire libéral?
Un peu plus tard, vers 1791, à gauche de l'hemicycle, il y a eu la scission montagnards / girondins qui étaient 2 courants au sein du tiers-état. Les girondins étaient justement les hauts-bourgeois, qui venaient d'obtenir le pouvoir à travers les institutions décentralisées mises en place en 1789, les montagnards eux voulaient un pouvoir fort et centralisé pour avant tout consolider les acquis de la Révolution. La question la encore n'était pas liberalisme/etatisme, mais centralisation/decentralisation. Donc à gauche, dès la révolution francaise, il y avait déjà des absolutistes (je sais pas robespierre tu crois pas qu'on y est un peu? au hasard hein). Mais les girondins n'étaient pas libéraux pour autant.
En fait je pense que l'on est assez d'accord mais on ne mets pas complètement la même chose derrière les mots si tu penses qu'à gauche de l'hemicycle ils étaient libéral.
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